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Titre de la thèse

Évolution du matérialisme historique dans la théorie marxiste de l’oppression des femmes de la Ière à la IIIe internationale : continuités et décalages épistémologiques

À l’intersection de plusieurs disciplines, ce projet croise épistémologie, philosophie des sciences et histoire de la pensée économique pour déterminer les évolutions du matérialisme historique dans la pensée marxiste sur l’oppression des femmes, avant la deuxième vague féministe des décennies 1960 et 1970. Le résultat de mon mémoire indique qu’une rupture épistémologique est déjà intervenue, dès les années 1970, avec le courant féministe de Christine Delphy. Ma recherche vise par conséquent à étudier avant cette rupture comment, pourquoi et sous quelles formes le matérialisme historique a connu des évolutions dans les différentes théorisations de l’oppression des femmes. Ce travail se concentre sur la fin du XIXe siècle et la première partie du XXe siècle et se limite aux auteurs et autrices qui se réclament de Marx et d’Engels, autrement dit de la Ière à la IIIe internationale. Au vu de la rupture de Delphy avec le matérialisme historique, qui pourtant se réclame nominalement de cette méthode, ce regard sur la période qui précède est un moyen de vérifier s’il y a eu auparavant d’autres ruptures épistémologiques.