Séminaire NANCY – Océane PIETRI (BETA)

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Titre : Équilibre entre l’informalité et l’inégalité en présence de disparités entre les sexes

Résumé : Cet article étudie l’arbitrage entre la réduction de l’informalité et l’inégalité, en tenant compte des disparités fondées sur le sexe. J’utilise un modèle avec des agents hétérogènes, des marchés incomplets et un choix professionnel, dans lequel les ménages choisissent entre être un travailleur, un entrepreneur informel ou un entrepreneur formel. Si le fait d’opérer dans le secteur informel leur permet d’éviter le paiement de l’impôt sur les bénéfices, les entrepreneurs informels courent le risque d’être repérés par le gouvernement. Calibrées sur l’économie brésilienne, plusieurs expériences sont menées pour évaluer l’impact d’une réduction de la taille du secteur informel, l’arbitrage potentiel entre la redistribution de la richesse et l’inégalité entre les sexes, et le rôle joué par les différents instruments fiscaux. Les résultats montrent qu’une réduction de l’informalité entraîne une augmentation de la production globale et de la consommation, mais accroît la richesse et l’inégalité entre les sexes. Cependant, un changement de politique fiscale conçu de manière optimale pour maximiser le bien-être souligne que, de manière optimale, l’impôt sur les bénéfices ne parvient pas à réduire le bien-être et provoque une augmentation de l’inégalité des richesses et des disparités entre les sexes, tandis qu’un impôt optimal sur le revenu du travail ou sur le capital réduit avec succès l’informalité mais a des résultats mitigés dans la réduction de l’inégalité. En outre, je montre que le fait de négliger le rôle de la discrimination fondée sur le sexe peut conduire à une conception erronée des politiques fiscales optimales.