Le mode de scrutin à la racine de la crise politique française ? Interview d’Herrade Igersheim

17 octobre 2025

Vendredi 10 octobre 2025, Herrade Igersheim était interviewée par Nelson Niermann, dans le cadre de son émission de radio « Dieu merci, c’est vendredi », diffusée sur RFC Lorraine Nancy (à partir de 17’54 »).

Depuis 2007, la directrice de recherche CNRS étudie différentes méthodes de vote alternatives et leur incidence sur les résultats des élections présidentielles. Face à l’émergence d’une notion nouvelle née en 2002, celle du vote utile, le principal moteur de cette démarche scientifique est d’essayer de proposer « des modes de scrutin qui permettent aux électeurs de s’exprimer » et de « voter de manière plus sincère, selon leurs vraies convictions ».

Ce projet s’appuie sur un protocole expérimental réfléchi pour tester les modes alternatifs de scrutin au plus près des véritables conditions électorales. A cet effet, le protocole a été déployé à proximité de plusieurs bureaux de vote, en accord avec les municipalités, lors de chaque premier tour des élections présidentielles françaises. Ce protocole a notamment permis de faire le constat suivant : le mode de scrutin actuel participe à la mise en avant des candidats les plus clivants, alors même que ceux-ci seraient mis à l’écart au profit de candidats plus inclusifs en utilisant un mode de scrutin alternatif.

Et si le changement de mode de scrutin était la solution à la crise politique française actuelle ?